barbouilles, scribouilles & autres bidouilles - AnarchieToutes les productions, barbouilles, scribouilles et autres bidouilles de Frédéric Baylot : BD : Zem, le moinillon qui veut être maître Zen, Lapis Lazuli, ce petit garçon en fuite dans l'himalaya, Pacôme Sweet Homme et le Pigeon qui discutent politique et société, mais aussi les articles Zen ceux sur la Joie ! et des tas d'autres choses sur la méditation, la non-violence, les BD, la solidarité, l'écologie, l'autogestion, le féminisme, le bouddhisme, le zen, la musique etc...2017-01-07T09:58:44+01:00urn:md5:cfe883556b5341ebbf674df96cef759bDotclearLouis Lecoin : une vie militanteurn:md5:7ea74e552da2e64a5420e73c2d0de84f2011-12-20T07:17:00+01:00frederic baylotAnarchieLouis Lecoinobjection de conscience<p><img src="http://www.monde-libertaire.fr/images/stories/flexicontent/1654Lecoin.jpg" alt="1654Lecoin" width="496" height="632" style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; text-align: justify; background-color: transparent; margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 15px; margin-left: 35px; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 1px; border-right-width: 1px; border-bottom-width: 1px; border-left-width: 1px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; width: 310px; float: right; height: auto; border-top-color: silver; border-right-color: silver; border-bottom-color: silver; border-left-color: silver; border-top-style: solid; border-right-style: solid; border-bottom-style: solid; border-left-style: solid; " /><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; background-color: rgb(255, 255, 255); ">Il y a quarante ans, en 1971, Louis Lecoin décédait, à l’âge de 83 ans, et cela fait cinquante ans qu’avec son ami, Jean Gauchon, instituteur, devenu avocat des objecteurs de conscience, il fondait l’Union pacifiste.</span><br style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255); "><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; text-align: justify; background-color: rgb(255, 255, 255); ">Son combat antimilitariste est toujours d’actualité, même si, dans nombre de pays, le service militaire obligatoire a disparu et que l’armée est formée de soldats professionnels. Nous, anarchistes, dénonçons le militarisme parce qu’il signifie que les conflits se règlent selon la loi du plus fort, par la coercition. L’existence d’une armée sous-entend l’éventualité d’une entrée en guerre, avec son cortège de massacres, d’horreurs. Pour nous, anarchistes, le militarisme incarne un système hiérarchique dans lequel les dominés sont conditionnés, modelés, soumis aux ordres de « supérieurs ». Or, nous dénonçons toute forme de domination. Nous observons qu’en France, la propagande publicitaire visant à recruter des jeunes, avec le slogan « </span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; background-color: rgb(255, 255, 255); ">devenez vous-même », ne manque pas de cynisme.</span></p> <p><h1 class="contentheading flexicontent" style="margin-top: 15px; margin-right: 0; margin-bottom: 15px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-size: 24px; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: rgb(255, 255, 255); font-family: cambria, Times, serif; line-height: 1.2; "><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, sans-serif; font-size: 12px; font-weight: normal; line-height: 18px; ">L’armée est toujours un outil aux mains de l’État pour réprimer un mouvement populaire. À l’heure des armes de destruction massive, des armes bactériologiques, des profiteurs de guerre, et tandis qu’en pleine crise économique, des budgets considérables sont consacrés à la dite défense, l’appel au désarmement unilatéral, lancé par Louis Lecoin à la fin de sa vie, d’apparence anachronique ou irréaliste, est une revendication porteuse de sens, un appel à la vie. En effet, « le prix de la paix ne sera jamais aussi ruineux que le prix de la guerre. Car on ne construit rien avec la mort, on peut tout espérer de la vie ».</span></h1>
<div class="description" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: rgb(255, 255, 255); font-family: Arial, sans-serif; line-height: 18px; "><div class="desc-content" style="margin-top: 40px; margin-right: 0; margin-bottom: 35px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; text-align: justify; ">Maurice Montet, membre de l’Union pacifiste, l’a bien connu. Il a été particulièrement marqué par sa ténacité. À l’occasion d’une rencontre, dans le local de l’Union pacifiste, il m’expliquait : « Louis Lecoin était quelqu’un de décidé, doté d’une très forte volonté, qui nous obligeait à ne pas baisser les bras. Il était tenace, même dans les moments les plus pénibles. Il a fait face à de Gaulle – qui avait un profond respect pour cet homme si différent de lui –, et lui a arraché le statut d’objecteur de conscience. » Il ajoutait : « Pour moi, Louis Lecoin est la preuve qu’il n’y pas de prédestination, ni religieuse, ni matérielle, ni sociale. Bien que conditionné, l’homme peut intervenir. Auprès de lui, j’ai appris que notre devoir est d’exercer le pourcentage de liberté que nous avons, de l’utiliser et de tenter de l’élargir. Il m’a montré que nous avons tous notre place pour agir. »<br />Louis Lecoin naît le 30 septembre 1888, à Saint-Amand-Montrond, dans le Cher, au sein d’une famille rurale pauvre de sept enfants, qui a recours au bureau de bienfaisance. Les enfants mendient, parfois. Ses parents sont illettrés. Le père est journalier ; la mère est engagée comme bonne.<br />Après le certificat d’études, il est apprenti typographe. Un petit larcin, pour acheter des bonbons à ses frères, met fin à son apprentissage. Il exerce un temps comme pépiniériste. Par la suite, il pratique divers métiers l’amenant à côtoyer des ouvriers étrangers. Il mendie quelquefois. Puis, il travaille plusieurs années dans le bâtiment, avant de revenir à l’imprimerie, comme correcteur.<br />La misère, dès l’enfance, perdurant quelques années à l’âge adulte, lui apprend que « les humbles se font eux-mêmes encore plus petits. La misère les met en état d’infériorité pour résister et se défendre ; ce sont toujours eux que l’on gruge les premiers, et le plus ». Elle a développé « de bonne heure, une sensibilité qui ne demandait qu’à sourdre ». Le sort des hommes qui l’entourent approfondit sa révolte.<br />Louis Lecoin, antimilitariste, syndicaliste et anarchiste<br />Très tôt, il s’engage dans un combat antimilitariste ; et pourtant, adolescent, il rêvait d’une carrière militaire… En 1906, participant à une grève avec ses collègues jardiniers, il réalise que son énergie et sa révolte peuvent être mieux utilisées. Il en conclut : « D’abord, j’avais un exutoire à mon désir d’agir et je n’accomplirais pas de carrière militaire. Je devenais un antimilitariste et un révolutionnaire. »<br />Il s’ouvre à la politique, lit <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">l’Humanité</em>, se rend à des meetings organisés par les socialistes, tout en allant écouter Sébastien Faure. Son adhésion aux idées libertaires s’affirme et s’affine, peu à peu.<br />En 1907, à la sortie d’un meeting contre l’expédition de la France au Maroc, il est arrêté avec des tracts libertaires. Il est condamné à trois mois de prison. Ce n’est qu’un début : au cours de sa vie, il passera douze ans enfermé, condamné pour son refus de la violence guerrière, pour son insoumission, pour ses diverses prises de position.<br />En 1908, après avoir tergiversé, se demandant s’il allait ou non répondre à l’appel, il est une recrue bien déterminée toutefois à ne pas obtempérer aux ordres contraires à ses idées. En 1910, son régiment reçoit l’ordre de briser une grève de cheminots : il refuse et écope de six mois de prison. Ainsi se fait-il mieux connaître dans les milieux libertaires.<br />Démobilisé en 1912, il se rend à Paris et adhère à la Fédération communiste anarchiste (FCA). Il lit, échange ses idées, participe aux actions. Il devient secrétaire de la FCA. Condamné à cinq ans de prison pour avoir diffusé une propagande pacifiste, il s’instruit derrière les murs de sa cellule : « Ayant tout à apprendre, je lus tout de qui me tombait sous la main. Je lus, notamment, des œuvres de sociologues, celles de théoriciens du socialisme, de l’anarchisme. […] Je me mêlai aussi à des discussions profitables à la formation de mon caractère, à la maturité de mon esprit. »<br />Sorti de prison en septembre 1917, arrêté à nouveau pour diffusion de tracts contre la guerre, il est condamné, en décembre, pour insoumission à cinq ans de prison, par le tribunal militaire, et à dix-huit mois de plus par un tribunal civil pour troubles à l’ordre public. Il est libéré en 1920, suite à une remise de peine.<br />À sa sortie de prison, la FCA devient l’Union anarchiste, à laquelle il adhère. Il devient administrateur du <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">Libertaire</em> de Sébastien Faure. Comme nombre d’anarchistes alors, Louis Lecoin mesure la profondeur du fossé qui sépare l’URSS de l’idéal libertaire. Son anticommunisme se renforce.<br />Au cours des années, Louis Lecoin sera moins impliqué dans l’Union anarchiste, devenue, en 1945, la Fédération anarchiste, qui connaîtra quelques divisions. Néanmoins, il reste proche de l’organisation, la sollicitant, demandant des conseils, parfois. Il y est davantage présent quand des enjeux internes le conduisent à s’exprimer. Ainsi, soutiendra-t-il les synthétistes – qui désirent une organisation où tous les courants anarchistes coexistent –, contre les « plateformistes » – qui veulent, eux, une organisation de tendance exclusivement communiste libertaire.<br />Il s’investit dans le combat syndicaliste, à la CGT. Son esprit anarchiste l’amène à s’opposer aux autoritaires et, donc, à la direction.<br />Au congrès de Lille, en 1921, il représente les travailleurs du bâtiment. Confronté au monopole de prise de parole de la majorité et aux menaces des « gros bras », brandissant une arme, il tire en l’air pour qu’enfin la voix des syndicalistes révolutionnaires soit audible.<br />Une des tâches qu’il assigne aux syndicats est la lutte contre la guerre : « Le syndicalisme en action peut mater la soldatesque et imposer la paix », écrira-t-il dans <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">La Liberté</em>, en 1960.<br />Son pacifisme ne l’empêche pas d’intervenir en faveur des personnes qui combattent les armes à la main. Ainsi agit-il pour la libération d’Émile Cottin, anarchiste de 23 ans, qui a tiré dix coups de feu sur Clémenceau en 1919. Sous la pression de l’opinion, le gouvernement cède. Mais Louis Lecoin, ayant accusé le président Poincaré d’être responsable de la mort de quinze millions d’hommes, est emprisonné durant six mois.<br />En 1926, il prend la défense de trois militants de la CNT espagnole : Buenaventura Durruti, Gregorio Jover et Francisco Ascasco. L’Argentine les accusait d’avoir tué un encaisseur de banque, qui avait été dévalisé, et l’Espagne les accusait d’avoir préparé un attentat contre le roi d’Espagne, Alphonse XIII. Appréhendés en France pour port d’armes, Louis Lecoin leur évite l’extradition, grâce au Comité du droit d’asile qu’il a fondé et au soutien de la Ligue des droits de l’homme qu’il avait interpellée. Trois fois, le gouvernement Poincaré décide leur extradition, trois fois il y renonce sous la pression.<br />La même année, Louis Lecoin se lance à corps perdu dans l’action visant à empêcher l’exécution de Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti et pour que leur procès soit révisé. Le Comité de défense qu’il a créé est à l’initiative de toutes les protestations, les manifestations de par le monde. N’ayant pas réussi à les sauver, Louis Lecoin, dissimulé sous des vêtements militaires, pénètre dans le lieu où se tient le congrès de l’American Legion, rassemblement de combattants américains de 14-18. Coupant la parole au président, il s’écrie : « Vivent Sacco et Vanzetti ! » Il aura eu, au moins, la satisfaction de les faire connaître et de les rendre, si l’on peut dire, « immortels ».<br />Ces derniers combats ont un écho dans le monde. Ils façonnent sa renommée, contribuant à la victoire de certaines de ses batailles ultérieures.<br />Son engagement auprès des anarchistes espagnols se poursuit. Il se rend en Espagne en 1931. Durant la guerre civile, il choisit son camp : avec l’Union des anarchistes, il crée un Comité pour l’Espagne libre, afin de soutenir les révolutionnaires espagnols. Des camions leur amènent du linge, de la nourriture et, aussi, armes et munitions. En 1937, il fonde Solidarité internationale antifasciste. Après la Seconde Guerre mondiale, il continue à soutenir les anarchistes espagnols, à travers ce comité.<br /><br /><strong style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">La lutte antimilitariste au premier plan</strong><br />Le pacifisme de Louis Lecoin s’incarne dans sa lutte contre la guerre. À la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, il rédige le fameux tract « Paix immédiate » : « Le prix de la paix ne sera jamais aussi ruineux que le prix de la guerre. Car on ne construit rien avec la mort ; on peut tout espérer avec la vie. » Il est emprisonné jusqu’en 1941, meurtri par le désistement de certains signataires du tract reniant leur signature. Ce pacifisme intégral durant la Seconde Guerre mondiale paraît en contradiction avec son engagement vis-vis des anarchistes espagnols et sa conviction que, pour lutter contre les forces réactionnaires, il faut frapper à droite, mais aussi à gauche, contre les bolcheviks. Il s’explique, d’ailleurs, en 1964, dans <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">Liberté</em> : « Elle (ma non-violence) ne peut m’empêcher d’employer un peu de violence au besoin pour en détruire beaucoup. » Sa condamnation des déclarations de guerre entre États, causes de tant de morts, de souffrance, de malheurs, éclaire sa position en 1939.<br />Nous pouvons, toutefois, nous étonner, que dans son ouvrage, <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">Le cours d’une vie</em>, il ne fasse pas allusion à la résistance à l’occupant nazi, alors qu’il soutient les anarchistes espagnols luttant contre le franquisme. Pourquoi un tel silence, alors que sa condamnation du fascisme et du nazisme ne laisse place à aucun doute ? Son aversion envers le communisme et le gaullisme en est peut-être la raison…<br />En outre, nous pouvons être heurtés par sa campagne d’amnistie en faveur de tous les collaborateurs, tout en partageant son écœurement face aux accusations abusives et aux injustices perpétrées.<br />Après la guerre, le « petit homme », comme le nomment certains, ne lâche pas prise. Il fonde un Comité de soutien à Garry Davis, qui veut créer un mouvement international en lançant le concept de « citoyen du monde ». Louis Lecoin propage ses idées dans sa revue <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">Défense de l’homme</em>.<br />C’est son engagement pour l’obtention du statut d’objecteur de conscience, en 1958, en pleine guerre d’Algérie, qui est son action la plus connue. D’une part, parce qu’elle a bien abouti à l’obtention d’un statut, et, d’autre part, parce que Louis Lecoin y a mis toute son énergie, sa détermination, allant jusqu’à mettre sa vie en danger par une grève de la faim. Il se tourne vers le Service civil international, qui accepte d’être une alternative au service militaire. Pour diffuser cette campagne, il fonde l’hebdomadaire<em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">Liberté</em>. Afin de la financer, il vend sa maison, il organise une grande loterie mettant à contribution les anarchistes européens, qui vendent des billets : les acheteurs qui tirent les bons numéros gagnent des œuvres d’artistes tels que Cocteau, Vlaminck…<br />Louis Lecoin fédère autour de lui et de sa lutte des personnalités diverses : des religieux, des anarchistes, des intellectuels de gauche, des artistes : l’Abbé Pierre, Yves Montand, André Breton, Jean Giono, Albert Camus… « Louis Lecoin était souvent initiateur d’un projet d’une campagne et il avait cette faculté d’entraîner les autres à le soutenir, à mobiliser notre énergie », dit Maurice Montet. Ce dernier précise, concernant les compagnes et compagnons militants : « Libertaire, il se méfiait de ceux qui parlaient davantage qu’ils n’agissaient et de ceux qui se montraient un peu dirigistes. »<br />À 74 ans, il entame une grève de la faim. Son combat est relayé par une partie de la presse, dont <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; ">le Canard enchaîné</em>, dans lequel Henri Jeanson lance un appel aux intellectuels : « Holà ! Les grandes Gueules ! Laisserez-vous mourir Louis Lecoin ? »<br />Au soir du vingt-deuxième jour de la grève de la faim, alors que Louis Lecoin est au bord du coma, Georges Pompidou, Premier ministre, sous la présidence de de Gaulle, promet un projet de loi sur l’objection de conscience.<br />Mais, en 1963, voyant que rien n’avance, Louis Lecoin menace de reprendre sa grève de la faim pour que ceux qui refusent d’être enrôlés, parce qu’être soldat va à l’encontre de leur éthique, ne croupissent plus en prison où ils étaient jetés indéfiniment. Finalement, le statut est légalisé en décembre 1963, et les objecteurs sont libérés. Ils accompliront désormais des travaux d’utilité publique. Toutefois, diffuser des informations concernant l’objection de conscience est illégal. L’obtention du statut est quelque peu arbitraire, dépendant du bon vouloir de l’administration. Ce n’est que vingt ans plus tard que la loi permettra une obtention plus aisée du statut et en autorisera l’information.<br />À la fin de sa vie, Louis Lecoin continue de militer contre l’esclavage, pour la liberté en Espagne. Le désarmement unilatéral est son ultime objectif. Il recueille les encouragements de personnalités telles qu’Edmond Rostand – dont il montra à Maurice Montet, avec émotion, la lettre dans laquelle il exprimait son ralliement à cette cause. D’après ce dernier, « réussir à obtenir le désarmement unilatéral aurait été, pour lui, l’aboutissement de toutes ces années de luttes opiniâtres ».<br />Des anarchistes ont reproché à Louis Lecoin de mener ses campagnes avec des personnalités bien éloignées des idées libertaires – parmi lesquelles des croyants et même des religieux –, de s’adresser à des élus, de demander à l’État le droit de refuser d’être soldat. Louis Lecoin considérait que la priorité était de lutter pour préparer l’avenir, tout en améliorant le présent. Il estimait que se tourner vers des personnes d’influence, voire des dirigeants, était une nécessité. Sa vie militante démontre que cela est possible sans se renier.<br /><br />Agnès Pavlowsky</div><div class="desc-content" style="margin-top: 40px; margin-right: 0; margin-bottom: 35px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: transparent; text-align: justify; "><a href="http://www.monde-libertaire.fr/portraits/15178-louis-lecoin-une-vie-militante">VIA LE MONDE LIBERTAIRE</a></div></div></p>La question du droit de vote des résidents étrangersurn:md5:d4eb9d96bf43db9c641669421a1aab572011-12-13T06:02:00+01:00frederic baylotAnarchiecitoyendroit de votedémocratieétatétranger<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/agir/anarchie/99-2011/19ve.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="19ve.jpg, déc. 2011" />
</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify; line-height: 20.1pt; "><span style="font-size: 12pt; ">La question du droit de vote des résidents étrangers est débattue en France depuis de longues années et elle arrive probablement à un tournant avec la possibilité d'une révision constitutionnelle dans les mois à venir, en fonction des <a href="http://www.mediapart.fr/journal/france/221111/droit-de-vote-des-etrangers-une-occasion-historique-au-senat" title="Lire l'article de Carine Fouteau sur le sujet">votes du Sénat</a> en décembre 2011, puis des élections en 2012.</span></p>
<p style="text-align: justify; line-height: 20.1pt; "><strong><span style="font-size: 12pt; ">L'enjeu central de ce débat est <st1:personname productid="la démocratie. Bien" w:st="on">la démocratie<span style="font-weight: normal; ">.</span></st1:personname></span></strong></p> <p class="MsoNormal" style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; "><st1:personname productid="la démocratie. Bien" w:st="on"><span style="font-weight:normal"> Bien</span></st1:personname><span style="font-weight:normal"> sûr, la démocratie ne se limite pas au droit de vote. Mais aujourd'hui, dans un cadre démocratique, le </span>vote est le principal outil à la fois instrumental et symbolique de <st1:personname productid="la citoyenneté. Il" w:st="on">la citoyenneté<span style="font-weight: normal">. Il</span></st1:personname><span style="font-weight:normal">
est l'instrument par lequel chaque citoyen exprime sa voix et contribue
effectivement aux décisions qui concernent l'ensemble de <st1:personname productid="la société. Et" w:st="on">la société. Et</st1:personname> il est également </span>l'outil symbolique par lequel chaque citoyen se manifeste en tant que membre d'une communauté politique</span></strong>,
qu'il s'agisse d'une collectivité locale ou d'un ensemble plus vaste
comme la France ou encore l'Europe. Le vote est l'acte qui légitime les
décisions prises au nom de l'intérêt général, et il vaut consentement à
ces décisions. Il est un acte individuel qui n'a de sens que dans une
collectivité et il marque donc l'appartenance à une communauté de
destin.</p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; "><o:p> </o:p></span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">Quelle communauté politique ?</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">Ainsi, la question de savoir <strong><em>qui</em> sont les citoyens </strong>est
importante. Tracer d'une façon ou d'une autre les frontières de la
citoyenneté n'est pas anodin, et cela revient à construire d'une façon
ou d'une autre la communauté politique elle-même. La communauté
politique est un certain type de communauté, qui se distingue de toute
autre communauté (culturelle, religieuse, économique, etc.) par le type
de lien qui est tissé entre ses membres. <strong>La communauté politique est définie par le lien politique</strong>, <strong>c'est-à-dire,
celui de l'engagement dans la Cité, espace où sont mis en commun les
intérêts particuliers et où la résolution des problèmes tente de
dépasser <st1:personname productid="la violence. Fondamentalement" w:st="on">la violence.<span style="font-weight:normal"> Fondamentalement</span></st1:personname><span style="font-weight:normal">, participer à la communauté politique, en démocratie, c'est </span>reconnaître l'égalité entre tous les citoyens, c'est reconnaître leur diversité et leur liberté.</strong> C'est accepter <strong>les règles du vivre-ensemble sans lesquelles il n'est pas de société démocratique.</strong></span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">Dans le débat sur le droit de vote des résidents étrangers, deux conceptions de la communauté politique s'affrontent.</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt"><o:p> </o:p></span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">D'un côté, on prétend définir la communauté des citoyens par <st1:personname productid="la nationalité. La" w:st="on">la nationalité<span style="font-weight: normal">. La</span></st1:personname><span style="font-weight:normal">
nationalité comporte une dimension d'identité individuelle et
collective, ethnique et culturelle. D'un point de vue juridique, il
s'agit avant tout d'un statut liant une personne à un Etat souverain.
L'étranger, juridiquement, c'est celui qui n'a pas <st1:personname productid="la nationalité. C'est" w:st="on">la nationalité. C'est</st1:personname>
l'Etat qui définit unilatéralement les normes par lesquelles une
personne est un ressortissant de cet Etat ou un étranger. C'est le
hasard de la naissance (sur le sol de tel ou tel ou pays, ou avec des
parents de telle ou telle nationalité) qui impose à une personne sa
nationalité. L'immense majorité des Français doivent leur nationalité au
hasard de leur naissance et ce n'est donc pas un choix libre. C'est
l'Etat qui attribue à chacun sa nationalité, et c'est lui qui désigne
les étrangers. Cette désignation est une assignation à un statut
particulier et précaire. Marquée par l'expérience du 20<sup>e</sup> siècle, où des millions de personnes apatrides se sont retrouvées sans droit, <st1:personname productid="la philosophe Hannah Arendt" w:st="on">la philosophe Hannah Arendt</st1:personname> a averti des dangers qu'il y avait à faire dépendre des Etats le « <em>droit d'avoir des droits</em> ».
Cela a conduit à faire émerger des droits universels de l'être humain
par-delà les Etats, pour protéger l'humanité toute entière. Aujourd'hui,
la position consistant à exclure les étrangers hors de la citoyenneté,
au nom d'une souveraineté sourcilleuse, revient à les assigner dans une
position inférieure, hors de la communauté politique. Tant que des Etats
existent, il est sans doute inéluctable que les Etats tracent la
frontière entre leurs ressortissants et les étrangers. Il ne s'agit pas
de nier les identités particulières ou les nationalités. Mais on peut
tout de même s'interroger sur la légitimité d'une exclusion des droits
politiques (et en particulier, du droit de vote). A partir du moment où
la citoyenneté se manifeste à différentes échelles, l'on peut notamment
s'interroger sur la pertinence d'une exclusion (au nom de la
souveraineté étatique) de la vie politique locale.</span></span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">C'est
pour répondre de façon ouverte à cette interrogation qu'une autre
vision est apparue, qui consiste à ne pas enfermer la citoyenneté dans
la nationalité étatique, mais à la refonder à partir d'un autre type
d'appartenance, et en l'occurrence, à partir de <st1:personname productid="la résidence. La" w:st="on">la résidence. La</st1:personname>
citoyenneté de résidence consiste à définir la communauté politique non
pas à partir de la seule définition de l'Etat (étrangers / nationaux),
mais à partir de l'appartenance à une communauté de destin. C'est parce
que les résidents (quelle que soit leur nationalité) sont soumis aux
mêmes règles qu'ils doivent tous pouvoir participer à leur
légitimation, à leur consentement. Ainsi, si les étrangers doivent
pouvoir voter (au bout d'une certaine durée de résidence), ce n'est pas
par charité, c'est tout simplement parce qu'ils sont déjà, d'une
certaine façon, des citoyens. Du coup, c'est une certaine vision de la
démocratie qui s'affirme là, qui ne peut jamais être circonscrite par la
souveraineté de l'Etat, et qui demande sans cesse à être réinventée, à
partir de la participation des citoyens eux-mêmes. Cette perspective
revient à l'essence de la démocratie (la démocratie, c'est le pouvoir du
peuple !). Elle s'inscrit dans l'héritage universaliste des révolutions
du 18<sup>e</sup> siècle.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">L'histoire
montre que les limites du corps électoral ne sont pas naturelles mais
qu'elles sont le fruit des luttes et des constructions politiques (en
France : instauration d'un suffrage « universel » en 1848, droit de vote
des femmes en 1944, abaissement à l'âge de 18 ans en 1974, puis
extension du droit de vote municipal et européen aux citoyens de l'Union
européenne en 1992, par exemple). Rien n'est naturel. Dans l'empire
colonial français, la nationalité était distincte de la citoyenneté (les
indigènes avaient globalement les devoirs des Français sans avoir les
droits de citoyens), et aujourd'hui, on prétend refuser le droit de vote
des étrangers au nom d'une équivalence proclamée entre les deux
concepts (« <em>la citoyenneté, c'est la nationalité</em> »,
nous dit-on). Et alors que les Européens pouvaient, dans l'empire
colonial, devenir citoyens plus facilement que les indigènes colonisés,
aujourd'hui, les citoyens européens bénéficient du droit de vote
municipal et européen, dès le début de leur résidence en France, sans
aucune condition d'assimilation et sans naturalisation. Cette double
discrimination (entre Français et étrangers, et entre étrangers
européens et extracommunautaires) est intenable politiquement : « <em>Comment
peut-on expliquer qu'un Finlandais qui vient d'arriver dans la commune
puisse voter, alors qu'un Marocain qui y a construit les routes depuis
30 ans ne le peut pas ?</em> », entend-on régulièrement.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">« <em>Ils n'ont qu'à </em>demander la naturalisation »</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">Dans
ce débat, on a longtemps affirmé que la nationalité, c'était la
citoyenneté de l'Etat-nation. Cette opinion est respectable. Mais outre
que cette affirmation n'est pas conforme à la réalité historique et à la
situation politique d'aujourd'hui, elle est surtout porteuse de dangers
pour la cohésion sociale. Le refus du droit de vote des résidents
étrangers construit d'une certaine façon la France d'aujourd'hui, en
renvoyant l'étranger à son altérité indépassable et menaçante, au lieu
de reconnaître la réalité d'une participation déjà effective à la vie
publique. De fait, les fantasmes agités par les dirigeants de
l'extrême-droite alimentent <st1:personname productid="la xénophobie. Il" w:st="on">la xénophobie. Il</st1:personname>
suffit de parcourir les commentaires de certains internautes et de lire
les propos de certains dirigeants politiques pour voir combien dans le
refus du vote des étrangers, s'affirme le refus de l'étranger tout
court.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">Certains opposants au droit de vote local des résidents étrangers s'inquiètent du risque de « <em>saucissonnage</em> » de la citoyenneté, ou de « <em>citoyenneté à deux vitesses</em> ».
Leur objection ne vise pas à accorder aux étrangers une citoyenneté
pleine et entière (en étendant le droit de vote à toutes les élections),
mais à leur dénier toute citoyenneté. Bref, à la citoyenneté à deux
vitesses, ils préfèrent « <em>pas de citoyenneté du tout</em> ». Ou alors, ils préfèrent que l'étranger ne soit plus étranger, qu'il disparaisse comme tel. « <em>S'ils veulent voter, ils n'ont qu'à demander la naturalisation</em> »,
affirme-t-on sincèrement ou de façon péremptoire. Observons tout
d'abord que les deux propositions (droit de vote des résidents
étrangers, et acquisition de la nationalité) ne s'opposent pas, ni en
droit, ni dans la réalité politique. Elles cohabitent dans de nombreux
pays et ne sont pas antinomiques comme on l'affirme souvent. Ce n'est
pas parce que l'acquisition de la nationalité serait difficile dans
certains pays qu'on y aurait accordé le droit de vote aux étrangers. Au
contraire, certains pays ont simultanément ouvert leur nationalité et
accordé le droit de vote des étrangers. Et ces dernières années en
France, non seulement on a continué à refuser le droit de vote des
résidents étrangers, mais on a durci les conditions d'accès à <st1:personname productid="la nationalité. Les" w:st="on">la nationalité. Les</st1:personname>
impératifs d'assimilation exigée opèrent une sélection naturelle des
candidats à la naturalisation, privilégiant ceux qui sont les plus
diplômés, qui ont le capital culturel le plus important et ceux qui sont
arrivés les plus jeunes ou depuis le plus longtemps. Selon le
sociologue Abdelmalek Sayad, la « <em>naturalisation</em> » s'apparente à une « <em>opération de magie politico-sociale </em>», à « <em>un rite de transsubstantiation</em> », qui consiste à transformer les étrangers (véritables « <em>corps étrangers</em> ») en « <em>naturels</em> »
d'un pays. Cette opération s'adresse aux potentiels naturalisés, en
exigeant d'eux qu'ils abandonnent leur propre nature, mais aussi aux
nationaux (en leur disant qu'ils participent d'un corps collectif déjà
donné). Ce qui s'affirme là, dans l'exigence de naturalisation, c'est
une conception essentialiste de l'Etat-nation, donné comme une nature,
et non comme une construction politique. Et d'ailleurs, cette opération
magique échoue à faire de l'étranger naturalisé un Français comme les
autres, quand son nom, son apparence physique ou son appartenance
religieuse l'exclut du groupe majoritaire et l'expose aux
discriminations systémiques. Ainsi, la naturalisation est loin de
« résoudre les problèmes » et ne peut être présentée comme la voie
royale à l'intégration. Par contre, l'exigence de cette procédure, qui
est loin d'être aussi simple que l'affirment ceux qui commencent leur
phrase par « <em>ils n'ont qu'à</em> », contribue à renforcer l'altérité de l'étranger, qui finalement, « <em>s'il est étranger, c'est parce qu'il le veut bien</em> ».
Une position raisonnable consiste sans doute à proposer les deux voies
(acquisition de la nationalité et droit des résidents étrangers) comme
complémentaires et contribuant à une meilleure intégration de toute <st1:personname productid="la société. Accompagner" w:st="on">la société. Accompagner</st1:personname> ses parents au bureau de vote constitue assurément la meilleure façon de se préparer à la vie démocratique.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">A condition de réciprocité ?</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">L'exigence
de réciprocité est également souvent avancée dans le débat sur le droit
de vote des étrangers, notamment pour fermer à l'avance la porte à
toute ouverture en <st1:personname productid="la matière. Mais" w:st="on">la matière. Mais</st1:personname>
est-ce que ceux qui réclament cette réciprocité sont prêts à ouvrir le
droit de vote aux ressortissants des pays qui accordent le droit de vote
aux Français ?</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">C'est
le principe suivi par l'Espagne, qui a mené une offensive diplomatique
en 2009-2010 aboutissant à accorder le droit de vote municipal à la
majorité des résidents étrangers (notamment, les originaires d'Amérique
du Sud, très nombreux en Espagne). Du fait de l'importance numérique des
Marocains en Espagne, cela a eu pour effet d'entraîner le Maroc à
ouvrir également son droit de vote municipal aux étrangers. L'article 30
de la nouvelle constitution marocaine adoptée par referendum en juin
2011 dispose que « <em>(...) les
étrangers (...) qui résident au Maroc peuvent participer aux élections
locales en vertu de la loi, de l'application de conventions
internationales ou de pratiques de réciprocité</em> ». Est-ce que,
en France, ceux qui s'abritent derrière la réciprocité sont prêts à
accorder le droit de vote aux ressortissants des Etats qui l'accordent
déjà aux Français ou se déclarent prêts à le faire sur la base de la
réciprocité ? Il s'agit des citoyens marocains, mais aussi
sud-américains, burkinabés, capverdiens, guinéens, malawites, ougandais,
rwandais, zambiens, sud-coréens, néo-zélandais, islandais, norvégiens,
trinidadiens, sans parler des ressortissants de certains cantons
suisses, de quelques Etats australiens, de quelques villes des
Etats-Unis ou encore de Hong Kong ?... Contrairement à ce qui est
souvent affirmé, le droit de vote des étrangers n'est pas une exception
européenne. Il est généralisé en Amérique du Sud, et il est répandu dans
de nombreux autres Etats sur <st1:personname productid="la planète. Et" w:st="on">la planète. Et</st1:personname>
différents modèles coexistent. D'une part, certains pays ouvrent leur
droit de vote sur la base de la résidence (ce qui est aujourd'hui
proposé en France), d'autres l'ouvrent sur la base des liens coloniaux
ou culturels, la communauté de langue ou encore <st1:personname productid="la réciprocité. Le Royaume-Uni" w:st="on">la réciprocité. Le Royaume-Uni</st1:personname>,
quant à lui, reconnaît le droit de vote et l'éligibilité, y compris
lors des élections nationales, aux citoyens du Commonwealth (54 Etats
indépendants comme l'Inde et le Pakistan, dont les ressortissants sont
les plus nombreux).</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">La
réciprocité est un mécanisme classique de relations entre Etats
souverains, dans une certaine conception du monde, héritée des traités
de Westphalie en 1648, où seuls les Etats étaient sujets du droit
international. Les droits des personnes dépendaient uniquement des
droits internes de chaque Etat et des accords entre Etats. Mécanisme lié
par excellence au principe de souveraineté, il en montre les limites
par l'absurde : comment un Etat souverain peut-il accepter que ses
propres lois électorales dépendent des autres Etats ? Faire dépendre les
droits des gens ici de la situation dans leur pays d'origine, plus ou
moins démocratique, plus ou moins stable revient à donner des clés de sa
propre démocratie aux pays d'émigration.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">De
facto, la réciprocité est une voie qui permet d'avancer (qui permet à
des Etats d'ouvrir des droits à de nouvelles catégories de personnes),
voire de lancer une dynamique (l'ouverture du droit de vote au Maroc
ainsi qu'en Equateur ou à Trinidad-et-Tobago est liée à la démarche de
l'Espagne). L'application de la réciprocité pose de nombreux problèmes
pratiques. Faut-il la formaliser comme l'Espagne dans des accords
bilatéraux, ou l'adopter de façon plus souple ? Faut-il actualiser
régulièrement la liste de pays dont les ressortissants peuvent voter en
France, et donc, éventuellement, retirer le droit de vote à certains si
la législation évolue ? Même si la tendance est plutôt à une
généralisation lente de la pratique du vote des résidents étrangers,
l'hypothèse d'un retour en arrière ne peut être écartée. Comment traiter
les ressortissants des pays où la législation en vigueur ne dépend pas
de l'Etat central mais varie selon les régions ou les communes ? Faut-il
l'appliquer strictement à l'éligibilité et aux élections nationales ?</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">En
tout cas, si on brandit comme un étendard l'absence de réciprocité pour
récuser le droit de vote des étrangers, alors, il faudrait être
cohérent avec ce principe et ouvrir effectivement le droit de vote sur
cette base, quand ce principe est effectif.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">Un choix crucial</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">En
conclusion, le débat sur le droit de vote des résidents étrangers place
la société française devant un choix crucial en matière de cohésion
sociale. Si on refuse le droit de vote des étrangers, on renforce l'idée
que les étrangers ne peuvent être pas « <em>assimilés</em> », et au fond, qu'ils n'ont pas leur place dans <st1:personname productid="la société. C'est" w:st="on">la société. C'est</st1:personname> un signe négatif adressé à toute <st1:personname productid="la société. Ouvrir" w:st="on">la société. Ouvrir</st1:personname>
le droit de vote déjà accordé aux Européens aux autres résidents
étrangers, c'est prendre acte de la présence effective et active de ces
résidents dans la vie de <st1:personname productid="la Cit←. Ce" w:st="on">la Cité. Ce</st1:personname>
n'est pas qu'un choix de société, c'est un choix politique. Restreindre
la citoyenneté à la nationalité revient à brandir de façon dérisoire
les oripeaux d'une souveraineté d'autant plus revendiquée qu'elle est
tous les jours niée par les gouvernements devant les agences de notation
et les marchés financiers. Reconnaître la pluralité des formes de
citoyenneté, refonder la citoyenneté à partir de la résidence, au moins
pour certains scrutins, c'est faire le choix de la démocratie.</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><strong><span style="font-size: 12pt; ">Hervé Andrès</span></strong></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt">Docteur en science politique, auteur d'une thèse de doctorat sur <em>« Le droit de vote des étrangers, Etat des lieux et fondements théoriques </em>» (université Paris Diderot, 2007).</span></p>
<p style="text-align:justify;line-height:20.1pt"><span style="font-size:12.0pt"><a href="http://blogs.mediapart.fr/blog/les-invites-de-mediapart">VIA LES INVITÉS DE MEDIA PART</a></span></p>
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<p style="text-align:left;"></p>
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<!-- AddThis Button END -->Liberté, Égalité, Fraternitéurn:md5:abe9382874eebe8a87f2d7d81d57ded52011-11-30T00:01:00+01:00frederic baylotAnarchiefraternitélibertéZygmunt Baumanégalité <p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/agir/anarchie/99-2011/34lef.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="34lef.jpg, nov. 2011" />
</p>
<p>« Le slogan Libeté, Égalité, Fraternité se voulait le résumé d'une philosophie de vie : Le bonheur n'est pas un droit de l'Homme, mais la recherche du bonheur est un penchant humain, naturel et universel. Pour atteindre ce bonheur, les hommes devaient être libres, égaux et frères, dans la mesure où, entre frères, la compassion et le secours mutuel sont des droits acquis à la naissance, et non des gratifications que l'on doit mériter et dont on doit signifier le mérite avant de pouvoir les recevoir. »</p>
<p><a href="http://goo.gl/FAeXz">Zygmunt Bauman</a> </p>
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<!-- AddThis Button END -->Les Français plébiscitent la « démocratie participative »urn:md5:ca1d3c5952ad6217475627092eb583472011-11-18T11:20:00+01:00frederic baylotAnarchiedémocratieparticipation <h6 class="uiStreamMessage" data-ft="{"type":1}" style="font-size: 11px; color: rgb(0, 0, 0); margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 5px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; word-wrap: break-word; "><span class="messageBody" data-ft="{"type":3}"><a href="http://goo.gl/BrNsa" target="_blank" rel="nofollow nofollow" style="cursor: pointer; color: rgb(24, 18, 14); text-decoration: none; ">http://goo.gl/BrNsa</a><br /></span></h6>
<div class="mvm plm uiStreamAttachments clearfix uiAttachmentNoMedia" data-ft="{"type":10}" style="zoom: 1; border-left-width: 2px; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(204, 204, 204); padding-left: 10px; margin-top: 10px; margin-bottom: 10px; "><div><div class="fsm fwn fcg" style="font-size: 11px; color: rgb(50, 46, 38); "><div class="uiAttachmentTitle" data-ft="{"type":11}" style="word-wrap: break-word; color: rgb(51, 51, 51); "><strong><a href="http://goo.gl/BrNsa" target="_blank" rel="nofollow" style="cursor: pointer; color: rgb(24, 18, 14); text-decoration: none; ">Concertation – Les Français plébiscitent la « démocratie participative »</a></strong></div><span class="caption"><span>resistanceinventerre.wordpress</span><wbr>.com</span></div></div></div>
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<!-- AddThis Button END -->140 ans après, la Commune de Paris version 2.0urn:md5:d735a1592dbcc9e24d28bb5d718949342011-10-24T21:10:00+02:00frederic baylotAnarchieCommune de Paris<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/99-2011/.69cdp_m.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="scannée cadrée e web, oct. 2011" /> <p><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; line-height: 16px; background-color: rgb(255, 255, 255); "><h3><a href="http://www.rue89.com/2011/05/23/140-ans-apres-la-commune-de-paris-version-20-204095">VIA rue 89</a></h3>
</span><span class="Apple-style-span" style="color: rgb(84, 86, 101); font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); ">par <a href="http://riverains.rue89.com/elodie-calas" class="author" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-weight: bold; font-style: inherit; font-size: 12px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(0, 0, 0); text-transform: capitalize; ">Elodie Calas</a></span><span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 16px; background-color: rgb(255, 255, 255); line-height: 16px; "><div class="content clearfix" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 30px; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; line-height: 20px; ">
<div class="image none" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; float: none; display: inline; "><a href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_gavroche.jpg" class="colorbox cboxElement" title="Les créations de Raspouteam commémorant la Commune dans les rues de Paris (Photo Pascal Riché)" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); "><img src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_half/public/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_gavroche.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 8px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: middle; " /></a><br /><p class="legend" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 11px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(84, 86, 101); line-height: 18px; ">Les créations de Raspouteam commémorant la Commune dans les rues de Paris (Photo Pascal Riché)</p>
</div><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Pour célébrer les 140 ans de la Commune de Paris, le collectif <a href="http://www.raspouteam.org/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">RaspouTeam</a> a choisi de remettre la révolte parisienne de 1871 au goût du jour, affichant illustrations d'époque et mystérieux QR codes dans des lieux stratégiques de la capitale.</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Ils sont trois, sont jeunes, sortent d'études de graphisme, histoire ou design. Difficile d'en savoir plus sur le trio de geeks à l'origine du collectif <a href="http://www.raspouteam.org/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">RaspouTeam</a>, créé en 2005.</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Camouflés sous des capuches sur les vidéos, ils tiennent à garder secrète leur identité et rechignent à parler d'eux. Peur de la brigade anti-graffitis ? Pas vraiment. L'anonymat leur permet avant tout de « mettre en avant leur travail collectif ».</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Heureusement, quand il s'agit d'expliquer leur démarche, les langues de ces amateurs de <a href="http://www.le-graffiti.com/dossiers/street-art.html" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">street art</a> se délient. Inspirés par <a href="http://www.pignon-ernest.com/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Ernest Pignon Ernest</a> ou encore<a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Banksy" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Banksy</a>, ils ont commencé par le pochoir et le graf, pour ensuite évoluer vers des projets plus denses comme ou aujourd'hui <a href="http://www.raspouteam.org/1871/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Le Journal illustré de la Commune de Paris</a>.</p>
<div class="image fullsize" style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; "><a href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside.jpg" class="colorbox cboxElement" title="Les créations de RaspouTeam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); "><img src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 8px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 2px; border-right-width: 2px; border-bottom-width: 2px; border-left-width: 2px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: middle; width: 460px; border-top-style: solid; border-right-style: solid; border-bottom-style: solid; border-left-style: solid; border-top-color: rgb(60, 61, 64); border-right-color: rgb(60, 61, 64); border-bottom-color: rgb(60, 61, 64); border-left-color: rgb(60, 61, 64); " /></a><br /><p class="legend" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 11px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(84, 86, 101); line-height: 18px; ">Les créations de RaspouTeam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)</p>
</div><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Ce dernier projet a débarqué dans les <a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=1094" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">points stratégiques</a> de la capitale le 24 février 2011. Depuis, RaspouTeam placarde son travail, jour après jour, au rythme des évènements de la commune de 1871. Quelques exemples :</p>
<ul style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 12px; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style-type: none; list-style-position: initial; list-style-image: initial; "><li style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style-type: disc; "><a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=1079" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Proclamation de la Commune</a>, place de la Grève, le 28 mars</li>
<li style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style-type: disc; "><a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=2090" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Destruction de la guillotine</a>, place Voltaire (actuelle place Léon-Blum), le 6 avril</li>
<li style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style-type: disc; ">Combats dans le <a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=2410" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">quartier de la Guillotière</a>, rue de Lyon, le 19 avril</li>
<li style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; list-style-type: disc; "><a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=3028" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Colonne Vendôme</a> à terre, le 16 mai<em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; "><br /></em></li>
</ul><blockquote style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 12px; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 4px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; quotes: ''; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(205, 204, 218); "><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">« Nous avons voulu faire revivre la <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_%281871%29" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); ">Commune de Paris</a> à travers 45 articles illustrés d'interventions urbaines, correspondant à autant d'événements que nous avons choisis pour raconter cette histoire, et douze <a href="http://www.raspouteam.org/1871/?p=1875" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); ">émissions de radio</a>.</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Les interventions sont reliées à l'article correspondant et au contenu audio grâce à des <a href="http://www.code-qr.net/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); ">QR codes</a>. »</p>
</blockquote><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Ces deniers, des codes barres à deux dimensions, permettent de stocker des informations numériques, comme des textes, des adresses de site Web...</p>
<div class="image fullsize" style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; "><a href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_iphone.jpg" class="colorbox cboxElement" title="Un téléphone montrant les enrichissements proposés par le collectif (RaspouTeam)" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); "><img src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_iphone.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 8px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 2px; border-right-width: 2px; border-bottom-width: 2px; border-left-width: 2px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: middle; width: 460px; border-top-style: solid; border-right-style: solid; border-bottom-style: solid; border-left-style: solid; border-top-color: rgb(60, 61, 64); border-right-color: rgb(60, 61, 64); border-bottom-color: rgb(60, 61, 64); border-left-color: rgb(60, 61, 64); " /></a><br /><p class="legend" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 11px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(84, 86, 101); line-height: 18px; ">Un téléphone montrant les enrichissements proposés par le collectif (RaspouTeam)</p>
</div><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Ils peuvent être créés grâce à des <a href="http://www.code-qr.net/creer-un-code-qr.php" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">générateurs gratuits</a> sur internet et sont déchiffrables avec un simple téléphone mobile, du moment que celui-ci est équipé d'un appareil photo et du lecteur approprié.</p>
<h2 style="margin-top: 35px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-weight: bold; font-style: inherit; font-size: 22px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; clear: both; letter-spacing: -0.02em; line-height: 22px; ">Les nouvelles technologies au service de l'Histoire</h2>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Avec ce dispositif, RaspouTeam entend relier l'espace urbain au vaste monde d'Internet. <a href="http://www.raspouteam.org/QR/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); text-decoration: underline; ">Désordres publics</a>, coup d'essai du collectif en la matière, lui avait permis de se faire connaître chez les spécialistes. <em style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">(Voir la vidéo)</em></p>
<blockquote style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 12px; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 4px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; quotes: ''; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(205, 204, 218); "><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">« On a d'abord été très surpris de l'écho qu'a rencontré ce petit projet. Puis la rencontre avec la boite de production <a href="http://www.agatfilms.com/" target="_blank" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); ">Agat films et Cie</a> a été décisive, ça nous a poussé à développer notre travail, à imaginer quelque chose de plus approfondi, et en même temps de plus accessible. »</p>
</blockquote><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Dans le journal illustré, RaspouTeam s'est focalisé sur l'épisode révolutionnaire de la Commune de Paris :</p>
<blockquote style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 12px; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 4px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; quotes: ''; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(205, 204, 218); "><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">« A première vue, ça peut sembler très éloigné de nos vies. Pourtant, les idées de révolution sociale, de démocratie directe, d'internationalisme développées à l'époque, sont très modernes.</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">On peut aussi faire le rapprochement avec ce qu'il se passe actuellement en Tunisie, en Egypte, en Libye... Si on a choisi ce sujet, c'est d'abord pour son actualité. »</p>
</blockquote>
<div class="image fullsize" style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; "><a href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside_metro.jpg" class="colorbox cboxElement" title="Les créations de Raspouteam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); "><img src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside_metro.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 8px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 2px; border-right-width: 2px; border-bottom-width: 2px; border-left-width: 2px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: middle; width: 460px; border-top-style: solid; border-right-style: solid; border-bottom-style: solid; border-left-style: solid; border-top-color: rgb(60, 61, 64); border-right-color: rgb(60, 61, 64); border-bottom-color: rgb(60, 61, 64); border-left-color: rgb(60, 61, 64); " /></a><br /><p class="legend" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 11px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(84, 86, 101); line-height: 18px; ">Les créations de Raspouteam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)</p>
</div><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Le réel qui rejoint le fictif, le passé qui se mêle au présent... RaspouTeam casse les codes et repousse les frontières, pour inciter le passant parisien à se pencher plus profondément sur le sujet.</p>
<blockquote style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 12px; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 4px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; quotes: ''; border-left-style: solid; border-left-color: rgb(205, 204, 218); "><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">« On aimerait qu'ils s'intéressent à l'histoire de la Commune de Paris. Qu'ils réalisent que la devise républicaine a été un étendard révolutionnaire, pour des Parisiens qui lui donnaient un sens bien plus concret que celui qu'on veut bien lui donner aujourd'hui.</p>
<p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">Et pourquoi pas qu'ils fassent le rapprochement avec la situation actuelle... »</p>
</blockquote><p style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; ">La réflexion urbaine ne fait que commencer. Un nouveau projet, prévu pour la rentrée prochaine est en cours de création.</p>
<div class="image fullsize" style="margin-top: 20px; margin-right: 0; margin-bottom: 20px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; "><a href="http://www.rue89.com/sites/news/files/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside_canal.jpg" class="colorbox cboxElement" title="Les créations de RaspouTeam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(2, 84, 132); "><img src="http://www.rue89.com/sites/news/files/styles/asset_img_full/public/assets/image/2011/05/raspouteam_commune_paris_inside_canal.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 8px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 2px; border-right-width: 2px; border-bottom-width: 2px; border-left-width: 2px; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: inherit; font-size: 13px; font-family: inherit; vertical-align: middle; width: 460px; border-top-style: solid; border-right-style: solid; border-bottom-style: solid; border-left-style: solid; border-top-color: rgb(60, 61, 64); border-right-color: rgb(60, 61, 64); border-bottom-color: rgb(60, 61, 64); border-left-color: rgb(60, 61, 64); " /></a><br /><p class="legend" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; outline-width: 0; outline-style: initial; outline-color: initial; font-style: italic; font-size: 11px; font-family: inherit; vertical-align: baseline; color: rgb(84, 86, 101); line-height: 18px; ">Les créations de RaspouTeam commémorant la Commune dans les rues de Paris (RaspouTeam)</p>
</div></div></span></p>"La dictature capitaliste est abolie. Le prolétariat décrète l'anarchie et le communisme"urn:md5:a457eddff9cb41d6d39ae086bfb3e28a2011-06-30T21:49:00+02:00frederic baylotAnarchieanarchiecapitalismecommunismeConseil ConstitutionnelconstitutiondictaturejugementprolétariatRoland DumasSébastien Schifres<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/99-2011/184constitutiondechiree.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="184constitutiondechiree.jpg, juin 2011" />
<h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin30.html">VIA éphéméride anarchiste</a></h3>
<p>Le 30 juin 1998, à Paris, un groupe d'une centaine de personnes parvient à s'introduire dans les locaux du Conseil Constitutionnel. Une personne s'empare alors d'un exemplaire original de la constitution, le déchire, avant décrire sur la première page:"La dictature capitaliste est abolie. Le prolétariat décrète l'anarchie et le communisme" .</p> <h3><a href="http://www.liberation.fr/societe/0109277734-le-dechireur-de-la-constitution-en-appel-sebastien-schifres-plaidait-l-action-symbolique">VIA Libération</a></h3>
<p><span class="Apple-style-span" style="font-family: Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif; "><h5 style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 18px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; font-weight: normal; font-size: 0.83em; text-transform: uppercase; color: rgb(187, 186, 186); ">25/03/1999 À 00H17<div id="tools" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; float: right; "><a id="print" title="Imprimer" href="http://www.liberation.fr/societe/0109277734-le-dechireur-de-la-constitution-en-appel-sebastien-schifres-plaidait-l-action-symbolique#" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; color: rgb(0, 0, 0); "><img src="http://l.liberation.fr/img/common/pi_print.gif" alt="Imprimer l'article" style="margin-top: 2px; margin-right: 2px; margin-bottom: 2px; margin-left: 2px; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; " /></a> <a id="close" title="Fermer cette fenêtre" href="http://www.liberation.fr/societe/0109277734-le-dechireur-de-la-constitution-en-appel-sebastien-schifres-plaidait-l-action-symbolique#" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; color: rgb(0, 0, 0); "><img src="http://monlibe.liberation.fr/images/close-modal.png" alt="Fermer cette fenêtre" style="margin-top: 1px; margin-right: 1px; margin-bottom: 1px; margin-left: 1px; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; border-top-width: 0; border-right-width: 0; border-bottom-width: 0; border-left-width: 0; border-style: initial; border-color: initial; " /></a></div></h5>
<h1 style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 5px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; font-family: Georgia, 'Times New Roman', Times, serif; font-weight: normal; font-size: 3.33em; line-height: 1em; color: rgb(0, 0, 0); ">Le déchireur de la Constitution en appel. Sébastien Schifres plaidait «l'action symbolique».</h1>
<p id="authors" class="clear" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 5px; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.4em; "><small style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; "><strong style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; ">DUFRESNE David</strong></small></p>
<div class="articleContent" style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; "><p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">Le 30 juin 1998, une centaine de chômeurs investissent le Conseil</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">constitutionnel. Leur mot d'ordre: l'application de la Constitution, qui prévoit des «moyens convenables d'existence» pour tous. Dans l'agitation, le groupe s'introduit dans le bureau de Roland Dumas. Parmi eux, Sébastien Schifres, 25 ans. Qui se cale illico dans le fauteuil du maître des lieux d'alors et se lance dans ce qu'il appelle une «action symbolique». Grand, une longue mèche noire sur le crâne rasé, l'étudiant s'empare d'un document de 25 feuillets, avec ruban tricolore et sceau de la République. A l'encre rouge, il écrit: «La dictature capitaliste est abolie. Le prolétariat décrète l'anarchie et le communisme.» Puis déchire le document. Sébastien Schifres vient de mettre en miettes un des dix exemplaires originaux de la Constitution de 1958.</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">Quelques mois plus tard, la 23e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris le condamne à six mois de prison avec sursis, pour dégradation grave. Mais Sébastien Schifres est du genre entêté. Il décide de faire appel. Et, hier, devant la 13e chambre de la cour d'appel, rebelote. Le même se présente pareillement devant ses juges, tout de noir vêtu. Dans la salle, comme le 8 septembre dernier, ses camarades font bloc. Une présence que le président Guilbaud n'a pas l'air de goûter. Surtout que, d'emblée, l'un d'eux lève le poing. Réaction du magistrat: «Si vous êtes là pour faire le guignol, vous pouvez sortir tout de suite, je vous le dis.» Message capté et flottement dans la salle.</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">Interruptions. Pour Schifres, c'est sûr, l'audience commence mal. Surtout qu'il a du mal à exposer son point de vue. Il aimerait bien dire qu'il «doute du caractère original» du document qu'il a déchiré, parce qu'il ne «comprend pas bien comment un tel document pouvait traîner comme ça, sur un buffet, et même pas sous vitre»; dire aussi, plus mollement, qu'«étudiant en histoire», il se voit mal s'en prendre à un «original historique» quel qu'il soit; dire enfin qu'il veut bien être jugé pour «dégradation simple» plutôt que «grave»; mais le président l'interrompt sans cesse: «Est-ce qu'il faut parler du sexe des anges devant vos camarades?» En clair: qu'importe la nature du document, c'est le geste qui compte. La destruction («on ne vous demande pas de vous agenouiller devant la Constitution, mais de ne pas la déchirer»), mais aussi l'irruption dans les locaux du Conseil «sans y être invité».</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">Maintenant, c'est l'avocat général qui se lève, lui aussi semble passablement étranger à tout ça. Comme le président, il veut bien reconnaître à Schifres son «droit de ne pas apprécier la Ve République», mais c'est pour lui demander de «trouver d'autres moyens pour le dire». Il lui reproche surtout d'avoir voulu commettre un «acte symbolique» en déchirant la Constitution, tout en arguant que «ce papier n'avait pas de valeur».</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">«Le contenu». Pas si vite, rétorque Irène Terrel, son avocate. Pour elle, c'est tout au contraire «le contenu du document qui était visé, pas le support». Et Irène Terrel de mêler la «force des symboles» avec l'actualité récente. Du saccage du bureau de Dominique Voynet par des agriculteurs le 8 février (sans incidence judiciaire, pour l'instant) en passant, implicitement, par l'affaire Dumas, elle évoque encore le procès du sang contaminé: «Certains de nos plus hauts dirigeants sont condamnés avec dispense de peine. Et Sébastien Schifres est condamné à six mois avec sursis. Or, chacun doit être égal devant la loi.»</p>
<p style="margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 10px !important; margin-left: 0; padding-top: 0; padding-right: 0; padding-bottom: 0; padding-left: 0; display: block; letter-spacing: 0.03em; line-height: 1.45em !important; text-align: justify; ">Tragi-comiques. Un rappel qui fait écho aux communiqués tragi-comiques, publiés ces derniers jours par différentes organisations anarchistes en faveur de Schifres. Comme celui-là, qui s'interrogeait: «Qui va tomber, Sébastien ou Roland Dumas? Lequel des deux est le "Constitution killer?» Ou, celui-ci, intitulé «Ne tolérons pas la subversion», qui demandait à la justice de «prendre des sanctions exemplaires contre les fauteurs de troubles» comme Schifres, plutôt que de s'attaquer à des ministres ou, même, au «sommet de l'Etat»" L'avocat général tranche: «Ces références à l'actualité semblent assez malvenues.» L'audience a duré une demi-heure, à peine. Décision le 26 mai.</p>
</div></span></p>
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<!-- AddThis Button END -->Senya Fléchineurn:md5:17e990e8adbb2587a5aa535fa437c3d32011-06-19T22:33:00+02:00frederic baylotAnarchieSenya Fléchine<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/agir/anarchie/99-2011/195Senya_Flechine.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="195Senya_Flechine.jpg, juin 2011" /><h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin19.html">VIA Ephéméride anarchiste</a></h3>
<p>Le 19 juin 1981, mort de Senya FLECHINE, Cuernavaca (Mexique).</p>
<p>Militant et propagandiste anarchiste.</p>
<p>Il est né le 19 décembre 1894 à Kiev. En 1910, il émigre aux Etats Unis, il y découvre l'anarchisme et devient un collaborateur de "Mother Earth" journal d'Emma Goldman. Après la révolution de 1917, il retourne en Russie et poursuit son activité militante, participant au "Nabat" conférence anarchiste d'Ukraine. En novembre 1918, janvier puis juin 1920, il est arrêté par la police bolchévique "Tcheka", puis relâché après quelques semaines de prison.</p>
</p> <p><p>En décembre 1921, il travaille au musée de la révolution à Petrograd, et rencontre Mollie Steimer (expulsée des U.S.A) qui deviendra sa compagne d'amour et de luttes.</p>
<p>Le 1er novembre 1922, ils sont tous deux arrêtés et condamnés à 2 ans d'exil en Sibérie. En grève de la faim ils seront libérés grâce à l'action de May Picqueray lors du congrès syndicaliste rouge à Moscou. Le 9 juillet 1923, ils son encore inquiétés, puis finalement expulsés de Russie en septembre après une nouvelle grève de la faim. A Berlin, il prend part au comité de défense des révolutionnaires russes, fondé par Alexandre Berkman.</p>
<p>En 1924, ils habitent à Paris chez Voline puis chez Jacques Doubinsky, où est crée en 1927 le groupe d'entraide aux anarchistes exilés. Senya devient photographe et part en 1929 à Berlin exercer son talent mais, suite à la montée du nazisme, il rentre en France en 1933. Le 18 mai 1940, Mollie est arrêtée mais parvient à s'échapper d'un camp d'internement et à rejoindre Senya à Marseille, d'où ils partent pour le Mexique. De nombreux anarchistes leur rendront visite.</p>
<p>Senya, qui a ouvert un studio de photo à Mexico, termine sa vie à Cuernavaca (Mexique) quelques mois seulement après Mollie.</p>
<p> </p>
</p>
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<!-- AddThis Button END -->Berlin, juin 1953, les chars écrasent la rébellionurn:md5:dac6b99ebdfa7b16f50fcbd6bf8e1cb62011-06-17T21:46:00+02:00frederic baylotAnarchieAllemagneanarchistearméeBerlincommunismeEtatmanifestationouvrierproductivitérépressionrévolte <div style="font: normal normal normal 12px/normal 'DejaVu Sans', 'Lucida Grande', 'Lucida Sans Unicode', Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: rgb(249, 249, 249); margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 2px; padding-right: 2px; padding-bottom: 2px; padding-left: 2px; border-top-style: none; border-right-style: none; border-bottom-style: none; border-left-style: none; border-width: initial; border-color: initial; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium; ">
<p style="margin-top: 0; "><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/99-2011/197berlin_1953.jpg" alt="" title="197berlin_1953.jpg, juin 2011" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " /></p>
<h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin17.html">VIA Ephéméride Anarchiste</a></h3>
<p>Le 17 juin 1953, en Allemagne de l'Est et particulièrement à Berlin, la décision de l'appareil d'Etat communiste d'augmenter les normes de productivité de dix pour cent pour un salaire équivalent provoque une révolte ouvrière d'ampleur. Partie des ouvriers du bâtiment de Berlin-Est, la révolte gagne rapidement les autres corps de métiers et s'étend à travers le pays. Un million de personnes descendent alors spontanément dans les rues des villes pour manifester leur opposition au régime communiste et demander le départ des troupes soviétiques.</p>
<p>La répression est féroce, les chars soviétiques écrasent violemment la rébellion. Entre 50 et 125 manifestants sont tués ainsi qu'une quinzaine de fonctionnaires du Parti ou des forces de sécurité. Près de 1400 personnes sont également emprisonnées. Les autorités communistes qui obtiennent le soutien d'intellectuels comme Bertolt Brecht, qualifieront ce soulèvement ouvrier de fasciste. Ce n'est qu'après Budapest (1956) et Prague (1968) que le mensonge communiste éclate au grand jour. Les anarchistes quand à eux n'avaient pas attendu aussi longtemps pour dénoncer le fascisme rouge.</p>
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<!-- AddThis Button END -->Gustave Courbeturn:md5:6329c836d69ffa4aca31094129cdb0692011-06-13T14:11:00+02:00frederic baylotAnarchieGustave Courbet<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/99-2011/0613courbet_proudhon.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="0613courbet_proudhon.jpg, juin 2011" />
<h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin10.html">VIA Ephéméride anarchiste</a></h3>
<p><p>Le 10 juin 1819, naissance de Gustave COURBET, à Ornans, Doubs.</p>
<p>Peintre de renom, socialiste révolutionnaire, proudhonien, communard et libertaire.</p>
<p>Après l'école chez les curés qui le rendra anticlérical, il poursuit ses études à Paris en 1839. Passionné de peinture, il est admis au Salon de 1844 et devient le chef de file du "réalisme". Devenu socialiste en 1848, il ouvre un club social qui s'opposera au clubs jacobins et montagnards "Républicains sans nature propre". Le 4 septembre 1870, c'est le retour de la république. Le 14 septembre, Courbet est nommé président de la commission artistique pour la conservation des musées nationaux.</p>
</p> <p><p>La Commune de Paris proclamée, il en est élu membre et s'occupe de la commission de l'enseignement, puis devient un des responsables de la Fédération des artistes. La destruction de la colonne Vendôme ayant été décrété, il en réclame l'exécution, ce qui le désignera ensuite comme responsable de sa destruction. Arrêté le 7 juin 1871, il est condamné à six mois de prison, mais la réaction conçoit ensuite le projet de lui faire payer la reconstruction de la colonne. Courbet se réfugie en Suisse, mais ses biens et tableaux sont saisis. Antiautoritaire (il s'était opposé au Comité de Salut Public), il participe le 1er août 1875, à un congrès de la Fédération Jurassienne à Vevey, où il s'était fixé, et où il meurt le 31 décembre 1877.</p>
<p>On peut citer parmi ses oeuvres, un magnifique portrait de Proudhon entouré de ses filles, ainsi que le tableau "L'origine du monde", qui fait toujours scandale chez les tenants de l'ordre moral.</p>
<blockquote><p>"Je me suis constamment occupé de la question sociale et des philosophies qui s'y rattachent, marchant dans ma voie parallèlement à mon camarade Proudhon. (...) J'ai lutté contre toutes les formes de gouvernement autoritaire et de droit divin, voulant que l'homme se gouverne lui-même selon ses besoins, à son profit direct et suivant sa conception propre".</p>
<p>(Extrait d'un discourt de Courbet)</p>
</blockquote>
</p>
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<!-- AddThis Button END -->Robert Jospinurn:md5:9e25ee22721da736be56b3d2afdc05382011-06-09T17:53:00+02:00frederic baylotAnarchieRobert Jospin<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/99-2011/jospin_rob0906.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="jospin_rob0906.jpg, juin 2011" />
<p><h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/mai09.html#9">Via l'éphéméride anarchiste</a></h3>
<p>Le 9 juin 1899, naissance de Robert JOSPIN.</p>
<p>Militant socialiste, mais aussi pacifiste et libertaire.</p>
<p>Il est né le 9 juin 1899 à St Quentin, Aisne. Issue d'une famille protestante, il est tenté dans sa jeunesse par la religion. Il adhère en 1924 au parti socialiste S.F.I.O. Profondément marqué par la guerre de 14-18 il devient pacifiste intégral. Orateur de talent, il tentera de faire partager son idéal lors de tournées de conférences en tant que secrétaire de la ligue Internationale des combattants de la paix, et ce jusqu'en 1939. En 1942 il subit une courte arrestation pour avoir aidé des résistants, mais il a en même temps une position ambiguë envers le régime de Vichy, qui le nomme conseillé municipal de Meudon début 1944. Il devient ensuite responsable d'un établissement au service de l'enfance délinquante. Exclu du Parti Socialiste à la Libération, il le réintégrera en 1955, mais le quittera 10 ans plus tard, pour rejoindre "l'Union Pacifiste".</p>
</p> <p><p>Sa rencontre avec Victor Méric et Roger Monclin dans les années 20, l'amènera à collaborer à la presse libertaire: "La Patrie Humaine", "Le Libertaire", "Le Réfractaire", etc.</p>
<p>Bernard Baissat, cinéaste libertaire, lui a consacré un film, réalisé peu de temps avant sa mort.</p>
<p>Robert Jospin et sa compagne Mireille étaient par ailleurs les parents d'un certain politicien "Va t'en guerre"(Kosovo) nommé Lionel Jospin.</p>
<p>"Je suis pacifiste, plus que d'instinct, de réflexion, plus que de réflexion, d'expérience, et ce pacifisme là est comme un roc que les flots de la sottise pourront battre inlassablement sans jamais l'ébranler."</p>
</p>
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<!-- AddThis Button END -->"La Settimana Rossa" (La Semaine Rouge)urn:md5:6a925c6aabafb3129dea03783ffdec992011-06-07T11:38:00+02:00frederic baylotAnarchieAncôneantimilitarismegrève généraleItaliemanifestationpatriotismepoliceprisonrépressionSemaine RougeSettimana Rossasocialismeviolence<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/pacifisme0706.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="pacifisme0706.jpg, juin 2011" />
</p>
<h3><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin07.html">VIA Ephéméride Anarchiste</a></h3>
<p>Le 7 juin 1914, à Ancône (Italie), alors que dans tout le pays les forces socialistes, républicaines et anarchistes s'étaient unies pour transformer cette journée de fête patriotique en journée d'action antimilitariste et exiger la libération de l'anarchiste Augusto Masetti (emprisonné depuis 1911), dans cette ville les événements prirent rapidement un tour violent.</p> <p>A l'issue du meeting d'Errico Malatesta (qui avait été arrêté puis relâché le jour même) la police ouvre le feu sur la foule, elle tue trois jeunes manifestants (un anarchiste et deux républicains) et blesse une quinzaine d'autres personnes.</p>
<p>En réponse à la violence policière, le syndicat révolutionnaire "Unione Sindacale Italiana" proclame la grève générale dans tout le pays, où un mouvement insurrectionel va se développer. C'est le début de "La Settimana Rossa" (La Semaine Rouge), qui durera jusqu'au 14 juin et sera matée par une sanglante répression. Malatesta, échappant à la police, reprendra la route de l'exil. (voir 8, 10 et 11, et 14 juin)</p>
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<!-- AddThis Button END -->Charles Fourierurn:md5:ebf8834eefe5efef5ed8f018ae16190f2011-06-05T05:10:00+02:00frederic baylotAnarchieanarchismeCharles Fouriermai 68pomme<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/lefilsdelhommematisse0506.jpg" alt="" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " title="lefilsdelhommematisse0506.jpg, juin 2011" />
<h3><em><ins><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/">VIA L'ÉPHÉMÉRIDE ANARCHISTE</a></ins></em></h3>
<div><div>Le 4 juin 1899, inauguration de la statue de Charles Fourier sur le terre-plein central du boulevard de Clichy à Paris, oeuvre du sculpteur anarchiste Emile Derré. Ce monument a été érigé grâce à une souscription lancée à partir de 1896, par les membres de l'Ecole sociétaire et de l'Union phalanstérienne. Cette initiative bénéficiera également du concours des associations et coopératives de production et de consommation ainsi que de certaines militantes féministes. Après les discours d'hommage à Charles Fourier, les participant(e)s à cette manifestation se retrouveront pour un banquet de deux cents couverts.</div><div>Cette statue (comme de nombreuses autres de la capitale) a été fondue durant le régime de Vichy et l'occupation nazie, seul le socle dont les inscriptions sont aujourd'hui effacées reste encore présent.</div></div> <p><p>Pourtant, le 10 mars 1969 une réplique (non identique, voir photo) en plâtre (mais finement bronzée), de la statue sera replacée sur le socle par un groupe de personnes qui fixeront une plaque portant ces mots : " En hommage à Charles Fourier, les barricadiers de la rue Gay-Lussac" faisant ainsi allusion aux barricades de mai 68. Elle sera enlevée le surlendemain par les services de la police. </p>
<p>Plus récemment, un sorte de caisson en verre pourvu d'un escalier à été placée sur le socle par des artistes contemporains (groupe Aéroporté) voulant sans doute souligner ainsi le vide que laisse encore "Le rêveur sublime". </p>
<p>Et enfin le vide à été comblé le 10 janvier 2011, jour de l'inauguration d'un nouveau monument en forme de pomme en inox d'un poids de 850 kg, réalisation de l'artiste Franck Scurti, rappelant ainsi la réflexion de Charles Fourier à propos de l'importante différence de prix d'une pomme entre Paris et Rouen : "Je fus si frappé, dit-il, de cette différence de prix entre pays de même température, que je commence à soupçonner un désordre fondamental dans le mécanisme industriel (...) J’ai remarqué depuis ce temps qu’on pouvait compter quatre pommes célèbres, deux par les désastres qu’elles ont causés, celle qu’Éve offrit à Adam et celle que Pâris offrit à Vénus, et deux par les services rendus à la science : celle de Newton et la mienne."</p>
<p><a href="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/fourier_statue1.jpg"><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/.fourier_statue1_s.jpg" alt="" title="fourier_statue1.jpg, juin 2011" /></a> <a href="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/fourier_statue69-2.jpg"><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/.fourier_statue69-2_s.jpg" alt="" title="fourier_statue69-2.jpg, juin 2011" /></a> <a href="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/fourier_statue3.jpg"><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/.fourier_statue3_s.jpg" alt="" title="fourier_statue3.jpg, juin 2011" /></a> <a href="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/fourier_scurti-4.jpg"><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/.fourier_scurti-4_s.jpg" alt="" title="fourier_scurti-4.jpg, juin 2011" /></a></p>
</p>René-Louis Lafforgueurn:md5:6ad52b8848dc04b5acd15b0f28b9dc282011-06-03T06:10:00+02:00frederic baylotAnarchieRené-Louis Lafforgue <div style="font: normal normal normal 12px/normal 'DejaVu Sans', 'Lucida Grande', 'Lucida Sans Unicode', Arial, sans-serif; color: rgb(0, 0, 0); background-image: initial; background-attachment: initial; background-origin: initial; background-clip: initial; background-color: rgb(249, 249, 249); margin-top: 0; margin-right: 0; margin-bottom: 0; margin-left: 0; padding-top: 2px; padding-right: 2px; padding-bottom: 2px; padding-left: 2px; border-top-style: none; border-right-style: none; border-bottom-style: none; border-left-style: none; border-width: initial; border-color: initial; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium; "><p style="margin-top: 0; "><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/agir/.laforgue0306_m.jpg" alt="" title="laforgue0306.jpg, juin 2011" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " /></p>
<p>Le 3 juin 1967, mort de René-Louis LAFFORGUE. </p>
<p>Chanteur, compositeur, interprète et anarchiste.</p>
<p>Il est né le 13 mars 1928 à San Sebastian (Pays Basque). Avec ses parents anarchistes, il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France, où son frère trouve la mort en participant à la Résistance.</p>
<p>Après avoir exercé plusieurs métiers, il devient comédien puis chanteur compositeur. Les années cinquante voient son talent reconnu, après les premières parties des spectacles de Georges Brassens, il passe à l'Olympia. Ses chansons comme: "Julie la Rousse" lui assurent la popularité.</p>
<p>Avec sa compagne Claudie, il ouvre un cabaret rue Mouffetard "L'Ecole Buissonnière", lieu de rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anima de nombreuses fêtes. Il est mort dans le sud de la France lors d'un accident de voiture.</p>
<h3><em><ins><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin03.html">VIA EPHEMERIDE ANARCHISTE</a></ins></em></h3>
</div>Le Havre 1922 : la grande grève de la métallurgieurn:md5:25d5ca62724509b4988c92ead90b370c2011-06-02T00:53:00+02:00frederic baylotAnarchieanarchieCGTLe Havremanifestationsyndicalisme<p><h3><ins><em><a href="http://www.cnt-f.org/spip.php?article1622">VIA LA CNT</a></em></ins></h3>
<p><a href="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/Havre1922.jpg"><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/.Havre1922_m.jpg" alt="" title="Havre1922.jpg, juin 2011" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " /></a></p>
<p>Le Havre, 1922. Début juin, la Chambre syndicale patronale de la métallurgie du Havre fait savoir à ses ouvriers que, à partir du 22 du mois courant, les salaires seront diminués de 10 % en moyenne. Le mardi 20 juin, les ouvriers forment un comité de grève et, le lendemain, 900 métallurgistes en grève tiennent leur première réunion publique. Le 23 juin, 10 000 personnes, hommes et femmes, parcourent pacifiquement les rues du Havre dans ce qui est la première d’une longue série de manifestations de rue. Dans les jours suivants, le mouvement se communique rapidement à l’ensemble des grands chantiers du Havre.</p>
</p> <h3><em><ins><br /></ins></em></h3>
<p>Cette grève, qui va s’étendre sur plus de trois mois, a lieu dans une ville où, en dépit d’une déjà longue tradition révolutionnaire, les ouvriers de la métallurgie sont peu syndiqués. En outre, la grève commence presque au moment même où le congrès de fondation de la CGTU ratifie la première grande scission du mouvement ouvrier français d’après 1914, divisé entre une CGT réformiste, dirigée par l’ex-anarchiste Léon Jouhaux, et la nouvelle confédération, fondée par les minoritaires de l’organisation, communistes et libertaires, ces derniers constituant l’aile marchante du syndicalisme havrais. _ Poussés par une vague immense de solidarité, qui permet de mettre en application la vieille tactique syndicaliste de l’exode des enfants des grévistes, accueillis dans les villes des environs et même en région parisienne, soutenus par le maire radical-socialiste de la ville, les métallos du Havre vont mener un combat courageux et obstiné contre les patrons du Comité des Forges mais aussi contre l’État et ses chiens de garde, policiers, militaires et magistrats. Le 26 août, une collision entre manifestants et forces dites de l’« ordre » entraîne la mort de quatre ouvriers : après les années de boucherie patriotique de la Première Guerre mondiale, la République renoue avec les crimes de Fourmies, de Raon-l’Étape et de Villeneuve-Saint-Georges. Ce n’est que le lundi 9 octobre, après cent dix jours de grève, que le comité de grève suspend un mouvement qui reste un des épisodes les plus marquants de la lutte des classes des années de l’après-guerre. </p>
<p>C’est ce grand mouvement, largement oublié aujourd’hui, que Patrice Rannou, fait revivre au jour le jour dans la présente brochure, qui succède à l’ouvrage qu’il a consacré il y a peu à l’affaire Durand, également publié par nos soins.</p>
<p><em>Éditions CNT-RP : des lectures militantes !</em></p>
<p><em> <a href="http://www.editions-cnt.org/">http://www.editions-cnt.org/</a></em></p>
<p><em>Pour suivre l’actualité de nos éditions (nouveautés, rencontres, débats...) envoyez un mail à editionsrp@cnt-f.org</em></p>Jeanne MORAND & JACKLONurn:md5:6a9d169d092e536be3c0bd5add91b86d2011-05-27T13:54:00+02:00frederic baylotAnarchieanarchieanarchismeanarchisteanitimilitaristecondamnationEspagnegrèvegrève de la faimguerrejacklonJeanne Morandlibertaireprisonvégétalien<p style="margin-top: 0; "><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/anarchie/anarchie2705.jpg" alt="" title="anarchie2705.jpg, mai 2011" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " />
</p>
<p><a href="http://epheman.perso.neuf.fr/">VIA L'Ephéméride Anarchiste</a></p>
<h3 style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium; "><span class="Apple-style-span" style="font-family: 'DejaVu Sans', 'Lucida Grande', 'Lucida Sans Unicode', Arial, sans-serif; font-size: 12px; "><h1><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">Jeanne MORAND</span></h1>
</span></h3>
<p>Le 26 février 1969, mort de Jeanne MORAND, dite Jane, à Paris.<br />Militante anarchiste et antimilitariste française.</p> <p>Née à Bey en Saône-et-Loire le 17 août 1883, elle vient à Paris en 1905, où elle trouve un travail de bonne. Elle fréquente alors les "Causeries populaires", réunions anarchistes organisées par <a href="http://epheman.perso.neuf.fr/novembre12.html#12">Libertad</a> avec qui elle ne tarde pas à vivre. En 1907, elle quitte son emploi de domestique pour travailler à l'imprimerie du journal "<a href="http://epheman.perso.neuf.fr/avril13.html#libertad">L'anarchie</a>", travail qu'elle poursuivra après la mort de Libertad en novembre 1908.<br />Elle prend ensuite pour compagnon l'anarchiste et antimilitariste <a href="http://epheman.perso.neuf.fr/juin27.html#long">Jacques Long (Jacklon)</a>. A la déclaration de guerre, elle le suit en Espagne où ils pensent trouver refuge. Début 1919, ils en sont expulsés pour cause de propagande anarchiste, ils se rendent alors en Hollande. Le 19 novembre 1920, à Bordeaux, un conseil de guerre les condamne par contumace à la déportation à perpétuité pour leur comportements pendant la guerre. Après la mort de son compagnon, elle se constitue prisonnière et est condamnée, le 5 mai 1922, à dix ans de prison. Après plusieurs grèves de la faim, relayées par d'autres détenus anarchistes dont Louis Lecoin, elle est placée au "régime politique" puis finalement libérée le 29 août 1924.<br />Elle collabore à "<a href="http://epheman.perso.neuf.fr/janvier03.html#revueanar">La Revue anarchiste</a>" au "<a href="http://epheman.perso.neuf.fr/novembre16.html#libertaire">Libertaire</a>" puis au "Végétalien"(1926). En 1930, elle s'occupe d'une "Colonie enfantine libertaire" mais, à partir de 1932, sa santé mentale commence à se dégrader. En 1937, elle devient pensionnaire de l'oeuvre de l'Hospitalité du Travail.<br />Elle avait deux frères, également réfractaires à la guerre, qui s'installèrent en Angleterre en 1914.</p>
<h1><span class="Apple-style-span" style="font-weight: normal;">JACKLON</span></h1>
<div><p>Le 27 juin 1890, naissance de Jacques LONG dit JACKLON, à Marseille.<br />Militant anarchiste.<br />C'est à Paris qu'il fait des études de médecine. D'abord monarchiste, il devient rapidement anarchiste, et fréquente le milieu individualiste autour du journal "<a href="http://epheman.perso.neuf.fr/avril13.html#libertad">l'anarchie</a>". C'est chez lui, au 22 rue du Chevalier de la Barre, que se dérouleront les "Causeries Populaires". Il adhère ensuite à la "Fédération Communiste Anarchiste". Début 1914, fiché au "<a href="http://epheman.perso.neuf.fr/janvier21.html#21">Carnet B</a>" (pour ses prises de positions antimilitaristes et contre une future mobilisation), il quitte Paris avec sa compagne <a href="http://epheman.perso.neuf.fr/fevrier26.html#morandjane">Jane Morand</a> pour le midi de la France, puis se réfugie en Espagne à la déclaration de guerre. En janvier 1919, ils en sont expulsés pour propagande anarchiste, ils passent alors en Hollande, puis en Belgique. Ils seront pourtant condamnés par contumace à Bordeaux, le 19 novembre 1920, à la détention perpétuelle. Jacques Long se serait suicidé en Belgique, le 20 juillet 1921.<strong style="font-weight: bold; "><br /></strong></p>
</div>Une anarchiste mystiqueurn:md5:ba0c23b6494ea3471a2d1181819c360f2011-05-17T20:16:00+02:00frederic baylotAnarchieAlexandra David-Neelanarchismebouddhismenfranc-maçonnerieInderoxecroix<p><img src="http://fredericbaylot.blog.free.fr/public/agir/.adn_m.jpg" alt="" title="Alexandra David Neel, mai 2011" style="margin-top: 0; margin-right: auto; margin-bottom: 0; margin-left: auto; display: block; " /></p>
<p>Via <a href="http://www.cles.com/itineraires/article/les-lumineuses-lecons-d-alexandra">Nouvelles Clés</a></p>
<p>Quand elle retourne à Bruxelles pour y retrouver ses parents qui s’y sont installés, elle se lie d’amitié avec Élysée Reclus, géographe et théoricien de l’anarchisme. Au contact d’Élisée, Alexandra découvre qu’elle est, avant tout, un cerveau. Le coeur, le sexe, s’ils existent pour elle, et certains de ses proches en douteront, n’ont plus qu’à se taire et à obéir.</p>
<p>À vingt ans, Alexandra David écrit son premier essai, Pour la vie. Elle n’y fait pas mystère de son anarchie et y proclame : « L’obéissance, c’est la mort ». </p> <p>Le monde semble appartenir à l’impétueuse Alexandra qui séjourne à Londres pour y apprendre l’anglais, puis à Paris pour y apprendre le sanscrit. À la bibliothèque du musée Guimet, elle passe des journées entières à déchiffrer la bible des bouddhistes, le Dhammapada. Elle met en pratique son enseignement majeur : « Soyez à vous-même votre propre lumière. »</p>
<p>En 1891, sa marraine en mourant laisse à Alexandra une petite somme. Elle emploie ce cadeau du ciel à connaître d’autres cieux, ceux dont elle rêve depuis toujours, là-bas, en cette Asie qui l’attire irrésistiblement, ce qui fait dire à son père : « Ma fille a la peau blanche, mais elle a l’âme jaune. » Elle passe quelque dix-huit mois à Ceylan et en Inde. C’est à Bénarés qu’elle rencontre son premier maître, le swami Bashkarananda. De Bashkarananda, Alexandra reçoit un enseignement qui peut se résumer en une seule phrase : « L’impermanence est la loi universelle ».</p>
<p>Alexandra David doit gagner sa vie, ses parents n’étant plus en mesure de subvenir à ses besoins. Elle se lance dans le journalisme, sans succès, et dans le chant, avec beaucoup plus de succès. Dotée d’une jolie voix de soprano, elle triomphe, en 1895, à l’opéra d’Hanoi, dans le rôle de Carmen. Elle triomphe aussi, en 1900, à l’opéra de Tunis. C’est à Tunis, en 1904, qu’elle épouse l’ingénieur Philippe Néel. La mésentente dans le couple est immédiate. « Quand je te parle de philosophie, tu ne m’écoutes pas, tu en profites pour me caresser les jambes », reproche Alexandra à son époux. À « ces plaisirs que l’on nomme, à la légère, physiques », Alexandra préfère les purs plaisirs de l’esprit. Elle est bouddhiste, mais aussi théosophe, rose-croix, franc-maçonne.</p>
<p><a href="http://www.cles.com/itineraires/article/les-lumineuses-lecons-d-alexandra">Lire l'article intégral</a></p>