barbouilles, scribouilles & autres bidouilles

Commentaires

1. Le jeudi, mai 19 2011, 16:19 par Eric Delmas-Marsalet

Merci pour cette évocation du "non-attachement" qui n'est pas indiférence.
L'impassibilité n'est pas l'équanimité, de même que l'adéquation à la situation dans l'action, n'est pas passivité non implicative.
Pleurer n'est qu'en apparence (sans doute plus pour un oeil d'occidental), la preuve d'un attachement; elle peut simplement être le témoignage d'un lâcher prise.

Que coule la rivière fragile esquif je passe.
Brin d'herbe, je ne philosophe pas.

Pleurer est tout simplement la manifestation du fait que nous sommes des êtres d'émotions

et pour aller dans le sens de ton poème :

"Aussi loin que les poissons nagent dans l'eau, quoiqu'ils continuent de nager, il n'y a pas de fin à l'eau. Aussi loin que les oiseaux volent dans le ciel, quoiqu'ils continuent à voler, il n'y a pas de fin au ciel. Mais aucun poissons et oiseaux n'ont jamais quitté l'eau ni le ciel. Plus ils en usent de l'eau ou du ciel, plus ça leur est utile; moins ils en usent de l'eau ou du ciel, moins ça leur est utile. De cette façon ils ne manquent jamais d’exprimer leur pleine habileté en chaque chose et emploient leur libre activité en tous lieux. Mais si un oiseau quitte le ciel, il mourra de suite, et si un poisson quitte l'eau, il mourra de suite. Nous pouvons en conclure que l'eau est vie pour le poisson ; le ciel est vie pour l’oiseau; Les poissons dans l’eau représentent la vie comme les oiseaux dans les airs. [...]
Cependant, un oiseau ou un poisson qui essaierait de comprendre l'eau ou le ciel complètement, avant de nager ou de voler, ne trouverait jamais aucune raison à le faire dans ces éléments." (Dôgen)

chaleureusement

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