Quand le gardien du temple arriva et constata les dégâts, il entra dans une violente colère :

«Je vais vous faire arrêter pour sacrilège ! » s'écria-t-il.

Tan-Hsia ne disait mot et fouillait dans les cendres.

« Que faites-vous ? demanda le gardien du temple.

- Je mets de côté les reliques sacrées du Bouddha...

Voyons, dit le gardien en haussant les épaules, comment pouvez-vous recueillir les "reliques sacrées" d'un Bouddha de bois, vous êtes stupide !

- Si les reliques ne sont pas sacrées, alors le Bouddha ne l'était pas non plus», fit Tan-Hsia, et, se redressant, il saisit sur l’autel un deuxième Bouddha de bois qu'il lança joyeusement dans le foyer.

Extrait de « Humour Zen » d'Henri Brunel