Un système alimentaire qui fait fausse route

  • Une personne sur sept souffre de la faim alors que le monde produit suffisamment de nourriture pour tous.
  • Les prix des aliments de base pourraient plus que doubler au cours des 20 prochaines années.
  • 500 millions de petites exploitations agricoles dans les pays en développement subviennent aux besoins alimentaires de près de 2 milliards de personnes, soit près d’un tiers de l’humanité.
  • Trois entreprises seulement – Archer Daniels Midland, Bunge et Cargill - contrôlent environ 90% du commerce mondial de céréales.

Les défis à relever

Croissance de la demande alimentaire, modes de productions inadaptés, mainmise de quelques uns sur les ressources et les marchés, changements climatiques… Les défis à relever sont nombreux.

Nous devons :

  • nourrir neuf milliards d’habitants d’ici à 2050 sans saccager la planète ;
  • trouver des solutions équitables pour mettre un terme à l’injustice alimentaire ;
  • renforcer notre résilience collective face aux crises et à la volatilité des prix des denrées alimentaires.

Les solutions existent

Notre système alimentaire est pris dans un cercle vicieux qu’il a contribué à créer. Mais beaucoup de solutions sont connues et de nombreux changements nécessaires sont déjà en cours, pour dessiner un nouvel avenir pour l’agriculture, plus durable, plus écologique, appuyée par une nouvelle gouvernance mondiale.

  • Nous devons bâtir une nouvelle gouvernance mondiale pour prévenir les crises alimentaires. La priorité absolue des États doit être de lutter contre la faim et de réduire la vulnérabilité en créant des emplois et en investissant dans l’adaptation au changement climatique, la réduction des risques de catastrophes et la protection sociale. La gouvernance internationale (du commerce, de l’aide alimentaire, des marchés financiers et des financements climat) doit être réformée pour réduire les risques de futurs chocs et répondre plus efficacement lorsqu’ils surviennent. La spéculation financière sur les matières premières agricoles doit être régulée et l’aide pour les agrocarburants démantelée.
  • Nous devons bâtir un nouvel avenir pour l’agriculture en privilégiant les besoins des agricultures familiales dans les pays en développement, où le potentiel en termes de gains de productivité et de résilience est le plus grand. Les États et les entreprises doivent adopter des politiques et des pratiques garantissant l’accès réel des paysans aux ressources naturelles, aux technologies et aux marchés. L’aide publique au développement apportée aux petits agriculteurs doit augmenter et les investissements fonciers doivent être régulés. Nous devons en outre remédier à la maldonne en matière d’affectation des ressources, qui voit la grande majorité de l’argent public destiné à l’agriculture bénéficier aux exploitations agro-industrielles du Nord.
  • Nous devons concevoir l’architecture d’un nouvel avenir écologique. Les Etats doivent mobiliser les investissements pour les énergies renouvelables, réguler les marchés pour taxer les activités polluantes et orienter l’activité économique vers des alternatives durables, sobres en carbone. Un accord international, contraignant et ambitieux, sur le changement climatique sera le test décisif pour répondre au défi écologique.

 

  

La confédération Oxfam lance une grande campagne "CULTIVONS. La Terre. La vie. Le monde." 

Parce que si nous voulons réaliser la vision d’un avenir où chacun d’entre nous mange à sa faim, nous devons changer la manière dont nous cultivons. Nous devons transformer le système alimentaire mondial de manière à pouvoir nourrir neuf milliards d’individus. 

Cultivez les bonnes idées sur le site de la campagne www.oxfam.org/cultivons

 

Oxfam France travaille depuis sa création sur les questions d’agriculture et de justice alimentaire. Cette année encore, au G20 agricole les 22 et 23 juin puis au G20 en novembre, Oxfam se mobilisera pour promouvoir des mesures justes qui protègent les droits des populations des pays en développement.

C’est dans ce cadre qu’Oxfam France soutient la pétition "Ne jouez pas avec notre nourriture" lancée par Peuples Solidaires/ActionAid , Artisans du Monde, ATTAC et la Confédération paysanne, qui demande au G20 de :

  • Soutenir l’agriculture paysanne
  • Lutter de manière efficace contre la volatilité des prix en régulant la spéculation et en rétablissant les mécanismes de stabilisation
  • Agir contre l’accaparement des terres

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