Au cours de la journée aussi, il est nécessaire de relâcher la pression. Le bâillement nous permet de revenir de façon quasi instantanée à un état de détente nerveuse. Il est d’ailleurs possible et recommandé de le provoquer, il suffit d’un peu d’entraînement : un large appel d’air, puis un temps d’apnée qui maintient notre diaphragme étiré et nos poumons grands ouverts. Le relâchement arrive d’un coup et, avec lui, une profonde sensation de bien-être.

Ce geste traduit une reprise de pouvoir de notre système parasympathique, partie de notre système nerveux qui contrôle nos activités involontaires (organes, etc.). Pour nous détendre et récupérer, nous devons le solliciter régulièrement. En revanche, il est bon de mettre en sourdine son pendant, le système sympathique ou orthosympathique, qui active notre corps, nous obligeant à demeurer perpétuellement sur le qui-vive, prêt à réagir aux émotions et aux soucis. Le bâillement interrompt soudainement cet enchaînement, intimant ainsi à notre organisme tout entier de se relaxer. « En s’étirant, la coupole du diaphragme thoracique étire simultanément les deux autres coupoles auxquelles elle est reliée, détendant le crâne et le plancher pelvien », explique Guy Boitout, ostéopathe. Via les fascias, qui entourent les muscles, la relaxation gagne le système musculo-articulaire et rééquilibre la tension de l’enveloppe du cerveau et de la moelle épinière. Le lâcher-prise est garanti. Bâillons et accueillons nos bâillements sans complexes ! Provoquons-les à chaque fois qu’il est nécessaire de faire face aux coups de stress, aux émotions fortes ou aux réunions difficiles. Sans oublier de les associer à l’étirement de tout le corps, avant de nous endormir, ou le matin au réveil.