On entend (et on veut nous faire admettre) que le problème c'est l'argent. Les États sont en faillite et ne peuvent rien faire que nous demander plus d'EFFORTS (le beau mot pour dire que nous payons la crise qui rapporte aux plus puissants) mais C'EST LE SYSTÈME QUI EST EN FAILLITE. 

L'argent ne représente en rien une possibilité, c'est bien d'ailleurs la faillite du système actuel basé sur une monnaie virtuelle qui trouve actuellement ses limites. Pour partir faire la guerre en Irak, en Afghanistan, il n'a jamais été mis dans la balance : "Ce n'est peut être pas possible car nous n'avons pas d'argent". Pareil pour sauver les banques.
Pour inventer un autre fonctionnement démocratique, il faut raisonner autrement et non pas sur des valeurs de l'ancien paradigme. 

Bien sûr l'argent existera toujours, mais avec un autre rôle par exemple. Actuellement on considère que tout doit être "économique" et "mercantile".
Mais pourquoi ne dirions nous pas : la santé n'a pas de valeur, tout doit être fait pour qu'elle soit préservée au mieux pour tous. 

Pourquoi le système de santé devrait-il être bénéficiaire économiquement ? Pourquoi l'éducation devrait-elle être bénéficiaire économiquement ?

Quand vous élevez vos enfants, vous demandez-vous si vous arriverez à en retirer suffisamment de ressources par la suite compte tenu de l'implication mise en place ? Quand vous achetez et lisez un livre qui vous permet de réfléchir, cherchez vous à savoir si vous allez rentrer dans vos sous après sa lecture ? Quand vous partez découvrir d'autres personnes ou d'autres pays, vous demandez-vous si cela sera rentable économiquement ? 

L'argent n'a rien à voir avec tout cela, ce n'est qu'un moyen pour faire ce qui doit être fait.

Nous sommes border-line en ce moment, nous pouvons basculer vers plus de sécuritaire au détriment des plus faibles (nous car nous avons peu de pouvoirs économiques), ou chercher à réguler tout doucement cela (une sorte de système Keynesien international) qui retardera les effets sans les supprimer ou inventer quelque chose d'autre.
Ce quelque chose existe sûrement, il suffit d'ouvrir les yeux sur tout se qui se crée, l'humain est capable d'inventivité, des coopératives qui reprennent les entreprises qui veulent délocaliser, aux éco-villages en passant par les sites agro-écologiques de Pierre Rabhi.
Mais nous n'échapperons pas à un certain chaos qui sera soit au service des plus forts actuels dans un cas soit au service de tous dans un autre. Mais comme l'écrit Zygmunt Bauman :

« L'établissement de l'ordre tend en général à être entrepris au nom de la lutte contre le chaos. Or il n'y aurait pas de chaos sans intervention d'ordre. »

Avons nous d'autres solutions que d'aller vers cela ou vers une soumission esclavagiste (il suffit de voir la façon dont le code du travail est démantelé pour créer la précarité, comment on demande aux chômeurs d'être mobiles etc...). En fait toujours d'après Zygmunt Bauman « les camps de réfugiés sont peut-être les laboratoires (involontaires?) dans lesquels le nouveau mode moderne de vie - en permanence éphémère - est mis à l'épreuve et répété. »

Il ne s'agit pas d'être pessimiste (ni optimiste, d'ailleurs) simplement de voir les FAITS, certes pas suivant le filtre des médias qui sous couvert d'explications, nous poussent à l'acceptation et la soumission et de savoir ensuite QU'EN FAISONS NOUS ?

En ce moment de part le monde (même si très peu en France, il y a quand même des "Indignés" et l'an passé nous étions plus d'un million dans les rues à manifester) cela bouge beaucoup depuis un an environ. Il est bien impossible à quiconque de savoir ce que seront les élections présidentielles l'année prochaine, TOUT EST POSSIBLE, à condition de le rendre possible.