VIA LES ALTERNATIFS 44

Le mardi 31 Mai 2011, Recep Tayyip, candidat du parti gouvernemental AKP (islamo-libéral) était attendu pour un meeting à Hopa, petite ville de la mer noire et, depuis trois ans, haut lieu de luttes contre les projets de grands travaux énergétiques turcs. En effet, le gouvernement d'Ankara a fait de l'indépendance énergétique une priorité gouvernementale et, faute d'une remise en cause des dogmes croissantistes, cela se traduit, outre la construction de centrales nucléaires en zones fortement sismiques, par plusieurs centaines de projets de barrages hydroélectriques ; Occasion de réaliser d'un même mouvement le déplacement massif de populations "difficiles", en particulier au Kurdistan turc, le financement par les fonds publics de travaux dans l'intérêt de grands groupes privés, le saccage de l'écosystème et de zones archéologiques de première importance et la privatisation de l'eau.