Carole Masseport - L'ego égare
Par frederic baylot le mardi, juin 7 2011, 16:56 - Ma playlist - Lien permanent
"Carole Masseport, c'est une grande dame". "Ainsi s'est exprimée une journaliste présente lors de la première à Paris. Les mots ne sont pas trop forts même si Carole est encore très jeune, elle a déjà la présence et la classe d'une interprète confirmée. La voix est chaude et son interprétation authentique et touchante révèle un talent indiscutable. C'est une véritable artiste qui peut faire espérer en la nouvelle génération."
28 mars 2002, est-ouest, Saint Calai
VIA Philosophie & Spiritualité
Le travail sur l’ego est nécessaire et il faudra nécessairement en passer par là à un moment ou un autre et le plus tôt sera le mieux. Sans ironie : « eh bien, je vous souhaite bien du plaisir » ! Car effectivement, au premier abord rencontrer en face n’a rien de particulièrement flatteur, mais se révèle assez navrant avant que d’être drôle. Les cavernes de l’ego sont assez sombres et elles gardent des secrets inavoués, des forces inconscientes et une somme prodigieuse de compromissions, de refus et de reniements de soi. Une somme de frustration aussi, mais que nous parvenons habilement à cacher. Ce qui fait peine à voir, y compris sur le visage de ces gens bien portant dont ont dit qu’ils ont « réussi » (voilà de l’ego pur sang !), qu’ils ont « tout pour être heureux », (voilà de l’ego pur sucre), alors qu’en dehors des photos de famille ils tirent un visage sinistre. Le visage des suppliciés qui ont trop longtemps été dans l’esclavage. Et qui est le tyran. Non pas les autres. Moi. L’ennemi le plus cruel c’est moi.
Faut-il prendre l’ego en haine ? A partir du moment où nous pouvons saisir toute la différence entre un dysfonctionnement avéré et un fonctionnement juste, il n’est rien dans la nature des choses qui n’ai sa juste place et sa fonction. L’ego comme le reste. Mais il ne faut pas trop compter sur le temps pour que cet animal soit dompté ou que les choses s’accommodent d’elles-mêmes. L’ego se sert du temps pour exister et conserver son empire. Il n’y a pas de transformation profonde d’un être humain sans travail sur l’ego. Le travail sur l’ego n’est pas « psychologique ». Il va bien au-delà. Le psychologique s’arrêtent dans l’analyse, c’est-à-dire, dans l’approche directe de l’introspection, ou dans l’approche indirecte, la psychanalyse. Le métaphysique est ce qui, en éliminant le faux dévoile le réel et en même temps s’épanouit dans une expérience directe. Il y a une percée radicale dans la réalisation du Soi et elle ne provient pas de l’analyse. C’est un changement de conscience.